Thursday, May 25, 2006

Midnight Express


Un des volcans ayant donné naissance aux paysages de Goreme

Ceux qui ont déjà vu le film Midnight Express doivent se demander pourquoi un tel titre. Le film ne fait pas une bonne réputation à la Turquie. Et c'est précisément de cela dont ıl s'agit. Notre expérience des derniers jours nous a plutôt secoué.

Nous avions décidé, après de multiples réflexions de prendre un tour organisé (le premier de notre vie de grand voyageur) pour les derniers 17 jours de notre voyage en Turquie. À notre avis, une grosse errreur d'autant plus que nous avons l'habitude de voyager par nous-mêmes. Mais, comme on dit, une fois n'est pas coutume mais je peux vous assurer que ce sera la dernière.

Première étape: İstamboul-Kaydesi en Cappadoce. Vol plutôt sans histoire si ce n'est le léger retard (les horaires turques sont quelque peu aléatoires) mais un atterrissage folklorique. Des que l'avion a touché le sol, les gens se sont levés, malgre les consignes, pour prendre leurs bagages dans les compartiments au-dessus de leur tête. Plutôt dangeureux mais passons. Une navette nous attendait. Deux heures plus tard, le chaufeur réussit à trouver notre hôtel qui n'étaıt pas celle où nous étions supposés dormir. L'autre était complet, nous a-t-on dit. Pas de problème, compte tenu de l'heure (23:30 hre), nous ne voulions que dormir et notre chambre, dans cet hôtel de type "Cave Hotel" était très bien. Nous allions dormir comme les Flinstones.

Le lendemain, première journée d'une série de 2 jours de visite autour de la Cappadoce. De ce côté, pour être franc, les endroits visités étaient dans l'ensemble très intéressants. L'éruption de deux volcans, ıl y a des miliers d'années, ont laissé un décor très particulier. Les photos en témoignent. Les Underground cities sont aussi très spéciales, un peu comme une copie en pierre des fameux tunnels vietnamiens

Scènes de Goreme

Évidemment, il y a des endroits moins intéressants comme ce canyon plutôt fade comparativement à d'autres déjà vus et un peu de répétition dans certaines visites. Le plus désagréable demeure ces visites soit disant pour nous expliquer, par exemple, la fabrication de poterie alors que, tout le monde le sait, ce n est qu'un prétexte pour nous vendre quelque chose. Et à ce niveau, les turs sont vraiment champions (comprendre achalants, fatigants, teigneux, comme vous voulez. Et dans tout, pas seulement les tapis). Bref, un score plutôt moyen dans l'ensemble et un horaire franchement laissé de côté. Je m'en voudrais cependant de passer sous silence le spectacle des "Whırlıng Dervis", ces danseurs à grande robe blanche et chapeau en hauteur qui n'en finissent plus de tourner selon un protocole à consonnance très religieuse. Désolé, les photos étaient interdites dans le Caravanserai. (Les caravanserai (caravan palaces) font référence aux endroits où s'arrêtaient les caravanes de chameaux

Rocher en forme de chameau

chaque nuit sur la route de la soie. On en retrouve plusieurs un peu partout en Turquie, surtout dans la partie est)

Ensuite, la sauce s'est quelque peu gâtée. Notre horaire mentionnait un départ à 17:00hre pour Konya.Pour faire une histoire courte, nous sommes partis à 20:00hre . Comme notre arrivée était prévue à 20:30hre, la personne qui nous attendait tentait de localiser alors que nous, nous étions sous les éclairs et le tonnerre, essayant tant bien que mal de suivre le rythme de notre autobus. Quatre heures et demi plus tard, Konya est en vue. Normalement, on nous avertit que nous sommes arrivés mais pas dans notre cas. Je me lève et demande. Notre interlocuteur ne comprend pas l'anglais. Je demande de l'aide aux passagers. Heureusement, quelqu'un vient nous aider. Oui, nous sommes bien à Konya et il faut quitter l'autobus. Mais nous sommes sur la route, "in the middle of nowhere", pas au terminus. C'est ici nous dıt-on, donc exit. Nous voilà donc sur le bord de la rue avec nos 5 bagages. Le terminus d'autobus, et bien, c'est par là nous dit le chauffeur. Un vrai cauchemar. On réussit, non sans peine, à se rendre au terminus. Après quelques guichets, quelqu'un rejoint notre hôtel où l'on nous attend depuis 20:30hre. Taxi, on traverse la ville presque au complet et enfin, l'hôtel. On se perd en excuse mais nous n'avons qu'une idée en tête, dormir. La chambre pue la cigarette au cube mais... On verra demain.

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