Thursday, April 27, 2006

Au nord de Chiang Rai

De retour du Cambodge, nous prenons la direction de Chiang Rai, au nord de la Thaïlande. La ville est un centre important mais surtout fournit un pied à terre pratique pour la visite du Triangle d’Or.

Nous avons décidé de louer un 4 X 4 afin de parcourir les environs. Tout d’abord une visite au Doi Thung Royal Villa, la maison d’été de la reine. Construite selon des normes environnementales très strictes, la villa est aussi reconnue pour ses magnifiques jardins, le Mae Fah Luang Flower Garden.

On reprend ensuite la route vers Do Mai Salong, situé au nord est. L’entrée du petit village en pleine montagne, est déjà très particulière. De plus sa population est composée uniquement de chinois ayant fui leur pays pour s’installer d’abord en Birmanie. Chassée par les birmans, la petite colonie trouva refuge en Thaïlande à la condition qu’il cesse la culture du pavot. Les habitants se lancèrent donc dans la culture du thé, et ce dans l’ensemble de la région, le climat s’y prêtant. En parcourant à pied le village, on retrouve de nombreuses petites usines à torréfaction offrant un immense choix de différents thés. On peut aussi croiser des indiens Aka, absolument splendides dans leur costume typique. Tout au bout du village et après avoir escaladé environ 500 marches, nous pouvons admirer une splendide pagode érigée tout en haut. La vue sur la région est à couper le souffle.

Pour la nuit, on déniche un petit lodge vraiment sympathique
composé de petits bungalows dans un univers floral extraordinaire. Tout simplement extraordinaire comme décor. De plus, nous sommes en altitude et la température est beaucoup plus tempérée.

Le lendemain, on se dirige vers Mae Sai, complètement au nord, à la frontière du Myanmar. Nous en profiterons pour y traverser et profiter de l‘immense marché où l’on retrouve à peu près tout ce que vous pouvez imaginer. A la blague, je me suis improvisé vendeur de cigarettes ambulant.

De retour à Chiang Rai, nous nous rendons au terminus, un endroit assez folklorique. Nous y prendrons un autobus genre 3 étoiles en direction de Chiang Mai et ensuite un avion (pas celui-là bien que je le trouvais plutôt sympa) vers le sud et les plages.

Sunday, April 23, 2006

Cambodge


Après un réveil très tôt, le vol pour Phnom Peng étant à 7:oohre, nous arrivons dans un pays très différent de la Thaïlande. Cependant, malgré tous leurs problèmes, le sourire Kmer est partout. Et quelle gentillesse. Les thaïlandais devraient se souvenir, ils en ont perdu de ce côté. Comme nous arrivons durant les vacances du Nouvel An (Songkran), la ville est pratiquement vide. Les gens sont tous partis dans leur famille.

Une premiere visite au marche central de conception genre Art Deco nous donne une idée de l'état des lieux: rues défoncées, détritus partout, odeurs nauséabondes et une chaleur étouffante à cette période de l'année. Il faut comprendre que les cambodgiens souffrent encore énormement des conséquences du régime des Kmers rouges. Pour nous, le choc est brutal, désolant et plutôt triste à regarder. Mais ce n'était rien par rapport à ce que nous allions voir le lendemain.

Une journée vraiment difficile, côté émotions. Partis en tuktuk, version "moderne" du pousse-pousse, nous allons visiter les "Killing fields", à 15 Kms de Phnom Peng. Déjà que le spectacle le long du chemin nous montre le niveau de pauvreté des gens et que nous roulons sur un chemin de terre rempli d'ornières, à l'arrivée, la choc fut encore plus brutal. Sous le régime des Kmers rouges, environ 1.7 million de cambodgiens (ainsi que plusieurs étrangers) de tous âges furent tués dont un grand nombre à cet endroit, enterrés dans des fosses communes ou incinérés comme dans les camps nazis. On y retrouve un mausolée contenant une partie des cranes (environ 8000) des personnes tuées durant le génocide, ceux-ci étant classés par grosseur. De plus, en se promenant sur le site, on retrouve ici et là les vêtements des gens éxécutés, à moitié enfouis tout près des fosses communes. Hallucinant.

L'après-midi ne fut pas plus rose. La visite de la prison de Tuol Sleng, mieux connu sous le nom de S21. On en resort silencieux. Dans cette ancienne école transformée en lieu de torture, environ 20,000 personnes y sont passées durant le génocide. Torturées par toutes sortes de moyens plus barbares les uns que les autres, la majorité y mourrait. Les survivants étaient ensuite envoyés dans les"killing fields" pour y être éliminés. Tous étaient pris en photo avant d'être éxécutés. LeCambodge y a perdu toute une génération de ses meilleurs éléments. Je vous ferai grâce de tous les autres détails. Sachez cependant que chacun des visiteurs de ce musée du génocide cambodgien effectue sa visite des lieux dans un silence presque religieux et en resort complètement traumatisé. Difficile de penser que cela s'est réellement produit.

Le lendemain, un dimanche, fut consacré à la visite du musée national puisque normalement, il est fermé le lundi. Mais nous avions perdu de vue que nous étions dans la période des fêtes du nouvel an et nous avons eu une surprise le lendemain en arrivant devant les portes closes du Palais Royal. Changement de programme et avec l'aide d'un chauffeur de tuktuk très sympatique, nous avons eu droit à la visite du marche russe et à une balade en bateau sur le Mekong.Demain jour de transition vers Chiang Rai avec la folklorique compagnie Air Asia. (Il manque un pneu à l'avion)

Saturday, April 22, 2006

Bangkok

Après un vol Phuket - Bangkok que nous avons presque raté, l'horaire ayant été changé sans que nous soyons avertis, nous arrivons à Bangkok. Taxi pour l'hôtel, le Nana, (un nom prédestiné en Thaïlande) avec un chauffeur féminin qui essaie de nous arnaquer en ne démarrant pas le compteur pour ensuite faire la gueule devant notre refus de payer un taux fixe beaucoup trop cher. Nous rencontrons ensuite nos amis francais, Serge et Beatrice, arrivés la veille.

Les jours suivants seront une succession d'un mélange de visites: Khoa San Road,Quartier chinois, Bateau sur la Choa Phraya, Wat Phra, de bouffes (Foodland, resto de fruits de mer sur Sukhumvit) et de détente à la piscine
de l'hôtel.



Le spectacle sur Soy Cowboy, hallucinant il y a 4 ans n'existe plus à ma grande déception. Les amis ne pourront pas le voir.

Nous avons aussi vécu le "Songkran" (fête de l'eau) indiquant le nouvel an lunaire et le début de la saison des pluies. Devant notre hôtel, nous étions accueillis par une foule armée de pistolets à eau, de seaux d'eau et même de boyaux d'arrosage. La coutume veut que l'on s'arrose à qui mieux mieux pour fêter l'événement. Parlez-en à Serge et Beatrice, ils ont eu droit au déluge.

Nous avons aussi eu des difficultés avec les chaufeurs de taxi qui, comme celui de l'aéroport, refusent d'utiliser le compteur et demandent des montants fixes. La solution est simple: nous quittons le taxi devant leur refus mais avouez que c'est plutôt désagréable. Mais nous ne pourrons oublier ce charmant chauffeur de taxi plutôt agé au rire hyper communicatif. Un beau moment.

Nous partons demain pour le Cambodge. Ensuite, Chiang Rai, Chiang Mai et de nouveau Phuket où Annie et Eva nous rejoindront au début mai.

Sunday, April 02, 2006

Batur (volcan)

Fête de Christiane (texte tiré de son journal)

A mon réveil, Patrick était déjà dehors. Comme chaque matin en se levant il était allé se baigner dans la mer, c'était devenu une habitude. J'allais prendre ma douche quand il entra dans la pièce avec un beau bouquet de fleurs en me disant "Bonne fête". Un moment très agréable que j'ai apprecié.
Au retour du petit déjeuner, dans la chambre, un autre bouquet de fleurs m'attendait avec une note où était inscrit "Happy Birthday Christiane">
A 12h30 Patrick est venu me demander, sur invitation de Wayan, si je voulais prendre un thé vert. Nous nous dirigeons donc vers la salle à diner, moi, tenant précieusement dans le creux de ma main un mot de remerciement, et oh! surprise! un beau gâteau aux bananes était dressé sur la table en mon honneur et toute l'equipe du lodge était là: Wayan, Ilo sa femme, sa fille Putu et Ketut. Ca m'intimidait grandement car je ne peux exprimer mes émotions très bien en anglais, mais je me suis bien débrouillée. Patrick a pris des photos de ce beau moment.

A part un petit aller-retour à Klungkung dans l'après-midi, nous avons passer le reste de la journée à lire et nous reposer. Une autre belle journée se termina sous le signe de l'amour et de l'amitié.

Le volcan

Depuis longtemps on projetait d'aller voir le volcan "Batur", nous voilà donc en route pour l'ultime observation. Nous arrivons sur les lieux. Sur un emplacement servant d'observatoire, ressemblant plutôt à un marché, une horde de marchands attendent de pieds fermes que nous, touristes, posions les pieds sur leur territoire. Nous approchons de l'observatoire les yeux fixés sur le volcan qui nous révèle une "bave de lave séchée" et à sa base, un charmant petit village dans un hameau de verdures.
Juste le temps de sortir la caméra et nous voilà entourés d'une douzaine de marchands se poussant à qui mieux mieux pour nous offrir une interminable liste d'objets, tous plus prometteurs les uns que les autres. Nous agissons comme d'habitude avec sourires et calme, avec des "non merci" en anglais, en balinais, etc... Dans cette cohue, nous achetons quelques bricoles dans l'espoir qu'on nous fasse un peu d'air. Le temps de prendre des photos et de filmer le volcan et le site, les vendeurs reviennent. Aussi, nous prenons nos jambes à nos cous et fuyons vers le jeep espérant les laisser derrière nous, comme on fuirait un essaim d'abeilles ou une masse de "paparazzis". Laissant les vitres fermées malgré la chaleur, nous attachons nos ceintures sous le regard insistant des marchands qui ne se gênent pas pour cogner sur la vitre. Et nous voilà libérés temporairement de cette intrusion.

Chemin faisant, tout en discutant de l'opportunité d'aller à la station thermale (source chaude du volcan), nous avons du stopper sur la chaussée pour nous situer. Un motocycliste balinais nous accoste et nous propose, avec tout son bla bla bla, des peintures sur des sujets de la culture balinaise, et nous vante les labeurs de ses créations artistiques. Patrick avec son grand coeur face à la pauvreté des gens, s'est fait avoir pour 200 000 roupias (20$, ce qui est une petite fortune dans ce pays) On a su par la suite que son matériel n'était que de simples reproductions qui se vendent pour le 1/3 du prix un peu partout dans Bali. Il était en colère mais surtout contre lui-même.

Nous n'étions plus certains de vouloir visiter les sources chaudes maintenant. Nous nous arrêtons dans un petit "warung" (resto balinais) histoire de manger un peu et de laisser tomber la poussière. Nous arrives en même temps qu'un couple de francais très sympa, et, comme vous pouvez le deviner, on a encore une fois créer des liens avec des gens de passage. A 3h00hre, nous entrons sur le site des sources chaudes. Déception!!! L'odeur est repoussante et le site semble désafecté. Les 2 marchandes qui se sont avancées vers nous ont payé pour les autres croyez-moi! A 3h15hre, nous étions déjà partis.

C'est frustrant car nous avons un beau pays à découvrir alors qu'on ne peut rien voir à cause d'une minorité de gens qui nous harcèlent. Ce soir là, quand nous sommes entrés dans le village pour souper, nous avons observé encore une fois la tranquilité des restaurants et des marchés de Candidasa, avec un goût de sympathie pour ces travailleurs persévérants dont le salaire dépend à 90% du tourisme. Malheureusement pour eux, à part la haute saison en juillet et août, les rues sont désertes et de plus, les bombes en 2002 et 2003 n'ont fait qu'empirer la situation. Toutefois, malgré notre sympathie, avons-nous à payer pour cette réalité? Mais rien ne viendra perturber la vie sauvage de Nusa Indah comme le démontrent ces photos. (Géco, scarabée et escargot)