Saturday, May 27, 2006

Konya ou l'histoire sans photo

Au réveil de notre nuit mouvementée en direction de Konya, je cours m' informer pour connaître les heures de déjeuner. OK nous avons jusqu' à midi. Nous pouvons dormir encore et nous en avons bien besoin. Vers 10:00 hre, nous allons déjeuner. Rencontre avec un jeune québécois venu représenter le Québec dans un tournoi de soccer à Antalya. Cela nous permet de nous défouler quelque peu. Nous sommes quand même surpris de voir les employés en train de serrer les plats du buffet servant de déjeuner. Question d'interprétation de l'horaire, turkish style, of course.

Le propriétaıre de l'hôtel, Moustafa, bien sûr, qui nous a attendus une partie de la soirée et essayé en vain de communiquer avec l'agence, est évidemment désolé. İl tente de nous aider car nous voulons changer notre horaire. Normalement, nous devions prendre un autobus de nuit à 23:30 hre pour Olympus, via Antalya, soit environ 9 heures de route en tout. Evıdemment, pas question. Les autobus de nuit, nous avons déjà donné. Rien à faire. In extremis nous appelons l'agence d'Istamboul et réussissons à parler au propriétaire. İl s'excuse, nous promet un autobus pour Antalya à 16:00 hre, une auto particulière à notre arrivée pour nous conduire à Olympus et mandate Moustafa pour s'occuper de tout et nous amener diner. "No problem" comme disent les turcs. Je réponds que j'en suis moins sûr. Enfin, on verra... En attendant, une petite visite de Konya.

Un peu beaucoup grace à Moustafa, très serviable dans les circonstances, l'horaire tient le coup cette fois. Bien sûr la navette vers Olympus se trompe de chemin (on est toujours en Turquie) et nous arrrivons vers 23:30 hre, soit avec une heure et demie de retard à destination au Bayrams Tree House and Bungalow, presque à la fin d'un sinueux chemin de montagne. Pas toujours facile la vie de voyageur en Turquie. Au fait, chers amis de l'union européenne, vous êtes sûrs de les vouloir associés avec vous ces charmants ottomans.

Thursday, May 25, 2006

Midnight Express


Un des volcans ayant donné naissance aux paysages de Goreme

Ceux qui ont déjà vu le film Midnight Express doivent se demander pourquoi un tel titre. Le film ne fait pas une bonne réputation à la Turquie. Et c'est précisément de cela dont ıl s'agit. Notre expérience des derniers jours nous a plutôt secoué.

Nous avions décidé, après de multiples réflexions de prendre un tour organisé (le premier de notre vie de grand voyageur) pour les derniers 17 jours de notre voyage en Turquie. À notre avis, une grosse errreur d'autant plus que nous avons l'habitude de voyager par nous-mêmes. Mais, comme on dit, une fois n'est pas coutume mais je peux vous assurer que ce sera la dernière.

Première étape: İstamboul-Kaydesi en Cappadoce. Vol plutôt sans histoire si ce n'est le léger retard (les horaires turques sont quelque peu aléatoires) mais un atterrissage folklorique. Des que l'avion a touché le sol, les gens se sont levés, malgre les consignes, pour prendre leurs bagages dans les compartiments au-dessus de leur tête. Plutôt dangeureux mais passons. Une navette nous attendait. Deux heures plus tard, le chaufeur réussit à trouver notre hôtel qui n'étaıt pas celle où nous étions supposés dormir. L'autre était complet, nous a-t-on dit. Pas de problème, compte tenu de l'heure (23:30 hre), nous ne voulions que dormir et notre chambre, dans cet hôtel de type "Cave Hotel" était très bien. Nous allions dormir comme les Flinstones.

Le lendemain, première journée d'une série de 2 jours de visite autour de la Cappadoce. De ce côté, pour être franc, les endroits visités étaient dans l'ensemble très intéressants. L'éruption de deux volcans, ıl y a des miliers d'années, ont laissé un décor très particulier. Les photos en témoignent. Les Underground cities sont aussi très spéciales, un peu comme une copie en pierre des fameux tunnels vietnamiens

Scènes de Goreme

Évidemment, il y a des endroits moins intéressants comme ce canyon plutôt fade comparativement à d'autres déjà vus et un peu de répétition dans certaines visites. Le plus désagréable demeure ces visites soit disant pour nous expliquer, par exemple, la fabrication de poterie alors que, tout le monde le sait, ce n est qu'un prétexte pour nous vendre quelque chose. Et à ce niveau, les turs sont vraiment champions (comprendre achalants, fatigants, teigneux, comme vous voulez. Et dans tout, pas seulement les tapis). Bref, un score plutôt moyen dans l'ensemble et un horaire franchement laissé de côté. Je m'en voudrais cependant de passer sous silence le spectacle des "Whırlıng Dervis", ces danseurs à grande robe blanche et chapeau en hauteur qui n'en finissent plus de tourner selon un protocole à consonnance très religieuse. Désolé, les photos étaient interdites dans le Caravanserai. (Les caravanserai (caravan palaces) font référence aux endroits où s'arrêtaient les caravanes de chameaux

Rocher en forme de chameau

chaque nuit sur la route de la soie. On en retrouve plusieurs un peu partout en Turquie, surtout dans la partie est)

Ensuite, la sauce s'est quelque peu gâtée. Notre horaire mentionnait un départ à 17:00hre pour Konya.Pour faire une histoire courte, nous sommes partis à 20:00hre . Comme notre arrivée était prévue à 20:30hre, la personne qui nous attendait tentait de localiser alors que nous, nous étions sous les éclairs et le tonnerre, essayant tant bien que mal de suivre le rythme de notre autobus. Quatre heures et demi plus tard, Konya est en vue. Normalement, on nous avertit que nous sommes arrivés mais pas dans notre cas. Je me lève et demande. Notre interlocuteur ne comprend pas l'anglais. Je demande de l'aide aux passagers. Heureusement, quelqu'un vient nous aider. Oui, nous sommes bien à Konya et il faut quitter l'autobus. Mais nous sommes sur la route, "in the middle of nowhere", pas au terminus. C'est ici nous dıt-on, donc exit. Nous voilà donc sur le bord de la rue avec nos 5 bagages. Le terminus d'autobus, et bien, c'est par là nous dit le chauffeur. Un vrai cauchemar. On réussit, non sans peine, à se rendre au terminus. Après quelques guichets, quelqu'un rejoint notre hôtel où l'on nous attend depuis 20:30hre. Taxi, on traverse la ville presque au complet et enfin, l'hôtel. On se perd en excuse mais nous n'avons qu'une idée en tête, dormir. La chambre pue la cigarette au cube mais... On verra demain.

Istamboul


On nous avait parlé d'Istamboul et de la Turquie avec beaucoup de bien. Nous étions donc très motivés même si nous savions que la température allait passer de 32 C (la moyenne de nos derniers mois) à envıron 16-18 C à Istamboul le jour et même 6 à 9 la nuit. Le voyage Bangkok-Singapour-Istamboul, avec un arrêt à Dubai (où , je me permets de le dire, les arabes sont aimables comme des portes de prison et aussi paranoiaques que les américains) fut très long, soit plus de 15 heures.

A l'arrivée, la température de 9 C ne fut pas une surprise mais le prix du visa, oui: 80.00$ CDN par personne, donc 160.00$ au total pour entrer dans le pays. Une augmentation salée si l'on se fit à notre Lonely Planet. Et ce tarif ne touche que les canadiens. tous les autres pays paient moins cher, le plus près de notre tarif étant l'Australie avec environ 24.00$ CDN. Les USA sont une exception avec plus de 100.00$ US par personne. Le visa est gratuit pour la CEE. Une situation difficile à comprendre et surtout à accepter. Enfin... Mais nous n'étions pas au bout de nos peines côté tarif.

Volontairement, nous avions choisi de ne pas faire de réservation d'hôtel compte tenu de notre arrivée matinale à Istamboul (7:00 hre) Nous avions quand même des repaires et nous avions choisi un petit hôtel en plein centre du quartier Sultanahmet, le vieil Istamboul. C'est là où se trouvent Aya Sofya, une mosqué construite vers 537 AC, la Mosque Bleue (1616), Topkaki Palace (la résidence des sultans dans l'empire Ottoman) et l'Hippodrome dont certaines constructions datent de 1500 AC. Bref, un retour dans l'histoire. Et la terrasse sur le toit de notre hôtel nous permettaıt d'avoir une vue imprenable sur tous ces monuments historiques en plus de la mer de Marmara et du Bosphore. Fantastique de jour comme de nuit. Un véritable spectacle Son et Lumieres puisque 5 fois par jour, nous avions droit à la prière musulmane. Chaque matin, nous avions hâte de nous rendre sur cette terrasse pour y prendre le petit déjeuner et contempler la vue.

À chaque jour, les visıtes se sont succédées avec plaisir malgré certains petits avatars:
Jour 1 : L hippodrome
Jour 2: La Mosqué Bleue, Arrasta Bazar, une promenade le long des berges de la mer de Marmara et Gülham Park

Jour 3: Grand Bazaar
Jour 4: Taksim Square et le marché aux épices
Jour 5: Aya Sofya
Jour 6: Promenade du dimanche dans le parc et départ vers l'aéroport

Saturday, May 13, 2006

De la visite a Phuket

Espérée même avant notre départ, la visite de Eva et Annie, nos deux filles, fut confirmée uniquement en avril. Elles nous ont rejoints à Phuket, au Kata Hill Residence, le 2 mai, pour une période de 5 jours. Nous avons pu visiter ensemble l'île de Phuket mais surtout la région nord, en particulier le parc national de Phang Nga. À cet endroit, la nature a vraiment bien fait les choses.




















Ce parc nautique est composé d'une multitude d'îles aux formes très variées

dont la plus connue porte le nom évocateur de James Bond Island puisqu'elle a servi dans un des films du célèbre agent secret. On peut y débarquer pour y faire toutes sortes d'activités: baignade sur une magnifique plage, canots pneumatiques qui vous amènent même sous les rochers, etc. Il existe aussi un village musulman créé de toutes pièces sur pilotis autour d'une de ces îles. Le village est rempli de nombreux restos pour accueillir la horde de touristes venus en Long Tail Boats. La visite se termına par un passage sous un rocher composant cet impressionnant parc nautique. Une belle expérience.

Et comme toute bonne chose a une fin, nous avons quıtté les filles le lendemain, direction İstamboul, Annie et Eva de leur côté, vers Phi Phi Island.

Tuesday, May 02, 2006

Retour a Phuket

Apres un passage rapide a Chiang Mai (visite du marche de nuit, aller-retour a Pai pour nos amis), nous retournons a Phuket sur la plage de Kata. Nous y etions venus une premiere fois rejoindre un couple d'amis, Andre et Nini, apres notre halte a Singapour. Kata est la plus au sud d'une serie de plages dont les plus connus sont Patong (hyper frequentee et bruyante, assez touchee par le tsunami), Karon (deja mieux mais en pleine expansion) et Kata qui, elle aussi, malheureusement devrais-je dire, perd peu a peu de son charme et sera bientot submergee par le developpement sauvage de la region. Heueusement, notre lodge, le Kata Hill Residence, juche sur une petite colline, nous permet d'avoir une vue magnifique sur la mer et les environs ainsi qu'un silence appreciee sous le vent du large. Un bel endroit.

Les jours a Kata Hill sont simples mais bien remplis. Le dejeuner sur la terrasse toujours tres agreable, les balades en moto dans les environs pour y voir des paysages magnifiques mais aussi des lieux de pelerinage comme Kamala Beach, la ou le tsunami a frappe le plus fort ou encore Phromthep Cape avec son fameux "view point" et ses couchers de soleil hyper courrus par des hordes de touristes en autobus. En passant, de notre bungalow, chaque soir, en penant l'apero sur la terrasse, nous admirons aussi ces fameux couchers de soleil mais sans la foule. D'autres balades nous amenent a Phuket Town, au marche central, ou a Phuket Bay avec son canal rempli de bateaux de toutes sortes. La pointe de Phanwa Cape ou se trouve l'aquarium de Phuket nous donne aussi des vues magnifiques sur la mer d'Adaman. On peut y voir des jonques quelquefois.

La bouffe thai est toujours aussi delicieuse. Il suffit de demander "nit noi pet" (un peu epice) et le tour est joue. Cependant, il faut savoir que pour les thailandais, "mai pet , mai aloi" c'est-a -dire, "pas epice, pas bon". Les restaurants sont nombreux, souvent a des prix "touristiques" mais en cherchant un peu, en frequentant le marche local qui change de place tous les jours et les nombreux troquets (restos ambulants), on trouve de tout. Comme chez ce couple de thai qui nous offre tous les jours ses sates (brochette de viande ou de poisson sur charbon de bois) et sa salade de papaya (le legume, pas le fruit) au nom savoureux de Pok Pok salad.

Bien sur, il y a aussi la plage avec ses eaux temperes et ses vagues parfois violentes. Et cette couleur de l'eau... Souvent la journee se termine par une baignade dans la piscine de l'hotel. Et comme le dit si bien mon cousin sorelois, on mene vraiment une "grosse vie sale" et nous aimons bien ca.