Le plan de voyage disait: 10 heures, embarquement sur le bateau.
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La réalité: à dix heures, embarquement dans un minibus, trajet de 45 minutes, transfert dans un autobus, trajet de une heure et trente, transfert dans une auto, trajet de 30 minutes, alors que le dépliant parlait d'un trajet total de 90 minutes. Vous êtes en Turquie, là où tout ce que l'on vous dit ou vous promet n'est pas nécessairement vrai. Au bout de la route, il devait y avoir un bateau, mais personne ne le trouve. Apres une demi-heure de recherche, on retrouve le capitaine. On l'a rejoint ce matin seulement alors que la réservation date de 10 jours. Il était déjà avec un groupe depuis trois jours et ne voulait pas faire une escale non prévue pour prendre un couple, en l'occurence nous. D'autant plus que le groupe était plutôt "wild". Il n'a pas eu le choix.
Nous voilà donc au début de notre croisière de 4 jours et 3 nuits. Nous sommes supposés aller de Olympus vers Féthyve. Mais nous partons du mauvais côté. Beau début On nous présente le groupe:
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5 australiens, un américain, tous entre 20 et 25 ans, et un couple dans la cinquantaine de Vancouver, genre hippie retardé, lui les cheveux hyper longs et des bagues à tous les doigts, elle, rien en particulier. Ils ont quelque chose en commun: complètement sautés. Ils carburent à un mélange de Red Bull et Vodka à partir de 9 heures le matin et écoutent de la musique techno à fond la caisse. Tout ce que nous avions appréhendé pour cette croisiere, nous l'avions devant nous. Malgré des paysages magnifiques
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et une couleur
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de l'eau extraordinaire,
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nous avons de la difficulté à apprécier. Nous essayons bien de nous retirer sur le devant du bateau pour fuir cette orgie de décibels mais le bateau n' a que 12 mètres. Mission impossible. Et ce carnage durera jusqu'à 2 heures du matin. J'ai dormi avec des boules dans les oreilles, en me consolant à la pensée que cela ne durerait qu'une journée, un nouveau groupe arrivant demain et aussi au fait que le capitaine
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essaierait de nous grouper avec des gens "normaux".
Les "fous" debarqués, on recoit le nouveau groupe. A première vue, cela devrait aller. On part en croisiere, cette fois dans le bon sens, en se croisant les doigts.
Nous vivons maintenant l'extrême opposé. Le groupe est calme, sérieux, trop même. Les discussions ne laissent place à aucun rire et on coupe même complètement la musique. On a eu le "trop", on a maintenant le "pas assez". Mais c'est préférable et on s'en accommode très bien. Deux jours vont passer ainsi, très agrèables, surtout à cause des paysages à couper le souffle.
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Paradisiaque
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cette partie de la Turquie..
Bien sûr, cela ne pouvait durer. Le matin du troisième jour où nous devions partir vraiment très tôt pour reprendre du temps perdu, la tuile. Bris mecanique sur le bateau. D'abord une fuite d'eau provenant du système des toilettes qui ne fonctionnaient plus, avec les conséquences que vous pouvez imaginer, provoque une inondation de la cale et un bris de transmission. Bref, on avance plus et on doit être remorqué.
Le nouveau capitaine
Être remorqué sur une longue distance comporte certains inconvenients. D'abord on navigue à faible vitesse ce qui augmente considérablement le roulis et le tangage, provoquant un certain malaise voire le mal de mer. Ensuite, quand on doit s'arrêter, ce n'est pas évident. Le bateau doit être amarré à celui possédant un moteur avant de s'arrêter. Pas facile.
Conclusion: en regardant le dépliant et surtout le plan de voyage, on s'apercoit que près de la moitié des promesses n'ont pas été remplies. Quant à l'atmosphère, qualifiée de "perfect chill out", on est plutôt en désaccord. Mais la vie et le voyage doivent continuer. Espérons pour le mieux.