Saturday, June 17, 2006

Sintra



"Un paysage entier classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanite" Sintra, à 30 km de Lisbonne, une petite ville nichée au-dessous de la vieille citadelle maure, est magnifique. Métro, train,45 minutes plus tard, nous y sommes. Nos élus devraient s'y ressourcer au niveau du transport en commun.

Beaucoup de choses à visiter ici. Nous commençons par le Palais Royal de Sintra que nous rejoignons après une marche depuis la gare de train. On croise, chemin faisant, l'Hôtel de Ville, un grand parc verdoyant et des fontaines. Bien sûr, tout est en montées et en descentes.

Le palais se reconnait par ses deux cheminées blanches. De l'intérieur, nous pouvons suivre l'incroyable fuite en hauteur des conduits. Tout est d'une beauté remarquable: les plafonds, les meubles, les scènes de chasse en "azulejos" (tuiles de céramique), les jardins. On ne cesse d'être émerveillés.

Une petite pause pour dîner nous amène au restaurant Adega Das Caves, juste au pied du palais. Comme son nom l'indique, le resto se situe dans une cave. Et les toilettes sont deux étages plus bas encore. Vraiment spécial.

Malheureusement, la visite de la ville a du être ecourtée. Rapidement, nous sommes revenus à l'hôtel où je fus diagnostiqué avec 99,5 de fièvre. La cause: on cherche encore. Dodo jusqu'au lendemain, une nuit plutôt difficile mais une santé retrouvée vers le milieu de l'après-midi suivant. Dommage, il y avait encore tant de choses à voir a Sintra.

Wednesday, June 14, 2006

Lisbonne


Après 3 vols d'avions (Dalamam-Istamboul-Frankfort-Lisbonne), deux décalages horaires, nous arrivons au Portugal. Taxi jusqu'à l'hôtel avec un chauffeur très souriant (normal, il n'avait pas mis le compteur et nous facture 5 euros en plus) nous sommes heureux de pouvoir enfin nous arrêter. L'hôtel est très sympatique, en face du Coliseu dos Recreos (lieu de concerts) et donne sur une rue piétonne aux nombreuses terrasses de restaurant. Le premier contact est fort agréable.

Selon notre habitude, après un petit déjeuner, sous forme de buffet, nous explorons les alentours. Nous demeurons dans le quartier Baixa (prononce Baillecha) ce qui veut dire "ville basse". C'est l'un des rares quartiers de Lisbonne parfaitement plats, la ville étant construite sur 7 collines. On débouche, à partir de l'hôtel, sur la place Dona Maria et le théâtre national, ensuite on descend le quartier vers le Tage pour arriver sur la Place du Commerce, croisant au passage un des nombreux tramways de la ville. L'ascenceur de Santa Justa est une des particularités de ce quartier. À noter aussi la décoration au sol de la place Dona Maria, qui donne une impresssion de mouvement. Assez particulier.

Le lendemain, visite du château de Saint-Georges dont certaines parties datent des Wisigoths, donc du 5ième siècle. Évidemment on y va en tramway et c'est là que l'on constate la beauté de Lisbonne. C'est un dédale de petites rues aux maisons multicolores, de tunnels menant à des petites places, en montées ou en descentes, au choix.

Le château, du haut de ses remparts, offre une vue imprénable sur le Tage qui, à cet endroit, ressemble plus à une mer qu' à un fleuve. On peut aussi admirer tous les quartiers de Lisbonne en se promenant sur ces fameux remparts. L'endroit est magnifique avec ses jardins et ses fontaines et on a su le rendre très agréable à visiter. Le retour en tramway puis en marchant à travers les rues piétonnes du Baixa couronnent une magnifique journée.

Wednesday, June 07, 2006

Féthiye

Petit hôtel avec piscine, terrasse avec une magnifique vue sur la baie, petit déjeuner "gorgeux"comme dit mon ami André, prix raisonnable, bref un bon début. On prend donc une décision, on abandonne le tour organisé. Mais comme tout n'est pas simple en Turquie, rejoindre notre agence d'Istamboul nous a pris deux jours, meme si nous avions le numéro de téléphone du cellulaire personnel de notre agent. "Pas de problème" nous avait-il dit, vous avez mon numéro et vous pouvez me rejoindre n'importe quand. Enfin, bref, après une discussion plutôt animée, nous serons remboursés. Vive la liberté.

A cette période de l'année, Féthiye, station balnéaire, est tout de même plutot calme et la température idéale, environ 25-28 sans humidité. L'été, le mercure dépasse souvent les 40 C. Une partie de la ville a été transformée en mail pietonnier et on y retrouve un genre de "Grand Bazaar" en plus aéré avec une multitude de restaurants. Apres en avoir essayé quelques-uns, on peut dire que la nourriture est délicieuse et les prix très abordables. Bravo.

Nous avons décidé de louer une moto pour les 4 derniers jours avant notre départ pour Lisbonne. Notre première destination est Oludeniz et son lagon, surtout que l'endroit fait la page couverture de notre Lonely Planet. Apres un trajet sur une petite route de montagne avec les troupeaux de chèvres comme compagnon, un arrêt aux ruines de Kayakoy avec ses 2000 "stone houses", on arrive au lagon. On trouve une plage chez Joseph, un turc très sympatique. Farniente.

Le lendemain, nous nous rendons aux gorges Sanklinket, soit une petite balade d'environ 50km. L'intérieur de terres dans le sud est une région plutôt aride et sèche et la température est d'environ 30 C. Les pauses sont donc nécessaires en moto.

Le spectacle est magnifique. Une gorge au courant tumultueux par endroits, dépassant rarement les 3 mètres de largeur. La lumière du jour a peine à y pénétrer par moments. On marche dans le torrent ou sur la berge, escaladant des parois par endroits. On doit faire demi-tour à un moment donné, le passage devenant difficile et dangeureux. On revient donc au point de départ, confortablement installés sur une de ces terrasses turques, assis sur des coussins par terre juste au-dessus du courant et dégustant un thé à la pomme. Un beau moment.

Et un séjour en Turquie ne peut se terminer sans une bonne soirée autour du narguilé où l'on se perd dans les volutes de fumée. Ben, Ben le fun

Tuesday, June 06, 2006

Midnight Express 2

Le plan de voyage disait: 10 heures, embarquement sur le bateau. La réalité: à dix heures, embarquement dans un minibus, trajet de 45 minutes, transfert dans un autobus, trajet de une heure et trente, transfert dans une auto, trajet de 30 minutes, alors que le dépliant parlait d'un trajet total de 90 minutes. Vous êtes en Turquie, là où tout ce que l'on vous dit ou vous promet n'est pas nécessairement vrai. Au bout de la route, il devait y avoir un bateau, mais personne ne le trouve. Apres une demi-heure de recherche, on retrouve le capitaine. On l'a rejoint ce matin seulement alors que la réservation date de 10 jours. Il était déjà avec un groupe depuis trois jours et ne voulait pas faire une escale non prévue pour prendre un couple, en l'occurence nous. D'autant plus que le groupe était plutôt "wild". Il n'a pas eu le choix.

Nous voilà donc au début de notre croisière de 4 jours et 3 nuits. Nous sommes supposés aller de Olympus vers Féthyve. Mais nous partons du mauvais côté. Beau début On nous présente le groupe: 5 australiens, un américain, tous entre 20 et 25 ans, et un couple dans la cinquantaine de Vancouver, genre hippie retardé, lui les cheveux hyper longs et des bagues à tous les doigts, elle, rien en particulier. Ils ont quelque chose en commun: complètement sautés. Ils carburent à un mélange de Red Bull et Vodka à partir de 9 heures le matin et écoutent de la musique techno à fond la caisse. Tout ce que nous avions appréhendé pour cette croisiere, nous l'avions devant nous. Malgré des paysages magnifiques et une couleur de l'eau extraordinaire, nous avons de la difficulté à apprécier. Nous essayons bien de nous retirer sur le devant du bateau pour fuir cette orgie de décibels mais le bateau n' a que 12 mètres. Mission impossible. Et ce carnage durera jusqu'à 2 heures du matin. J'ai dormi avec des boules dans les oreilles, en me consolant à la pensée que cela ne durerait qu'une journée, un nouveau groupe arrivant demain et aussi au fait que le capitaine essaierait de nous grouper avec des gens "normaux".

Les "fous" debarqués, on recoit le nouveau groupe. A première vue, cela devrait aller. On part en croisiere, cette fois dans le bon sens, en se croisant les doigts.

Nous vivons maintenant l'extrême opposé. Le groupe est calme, sérieux, trop même. Les discussions ne laissent place à aucun rire et on coupe même complètement la musique. On a eu le "trop", on a maintenant le "pas assez". Mais c'est préférable et on s'en accommode très bien. Deux jours vont passer ainsi, très agrèables, surtout à cause des paysages à couper le souffle. Paradisiaque cette partie de la Turquie..

Bien sûr, cela ne pouvait durer. Le matin du troisième jour où nous devions partir vraiment très tôt pour reprendre du temps perdu, la tuile. Bris mecanique sur le bateau. D'abord une fuite d'eau provenant du système des toilettes qui ne fonctionnaient plus, avec les conséquences que vous pouvez imaginer, provoque une inondation de la cale et un bris de transmission. Bref, on avance plus et on doit être remorqué. Le nouveau capitaine

Être remorqué sur une longue distance comporte certains inconvenients. D'abord on navigue à faible vitesse ce qui augmente considérablement le roulis et le tangage, provoquant un certain malaise voire le mal de mer. Ensuite, quand on doit s'arrêter, ce n'est pas évident. Le bateau doit être amarré à celui possédant un moteur avant de s'arrêter. Pas facile.

Conclusion: en regardant le dépliant et surtout le plan de voyage, on s'apercoit que près de la moitié des promesses n'ont pas été remplies. Quant à l'atmosphère, qualifiée de "perfect chill out", on est plutôt en désaccord. Mais la vie et le voyage doivent continuer. Espérons pour le mieux.

Monday, June 05, 2006

Olympus

Tree House est une désignation spécifique au village d'Olympus, faisant référence aux petites maisons construites dans les arbres qui sont en fait des orangeraies. Cela a donné place à une série de lodge genre backpackers dont le nôtre, le Bayrams. On y ajouté avec le temps des petits bungalow confortables. Les alentours sont bordés de hautes montagnes où l'on peut y apercevoir de temps en temps des chèvres se déplaçant avec élégance malgré les hauteurs vertigineuses. L'endroit est cependant hyper développé et comme la clientèle est jeune, la musique est omniprésente et plutot "decibellente". On fait avec.

La route de terre à cet endroit nous amène à un parc archéologique, celui d'Olympus, qui est plutot désorganisé. Certaines parties sont agréables mais la plupart sont ensevelies sous la végétation. On arrive ensuite à une magnifique plage où vient se jeter une petite rivière de montagne. Plutôt joli comme endroit. Malheureusement, même si nous sommes en semaine, nous sommes tombés sur un weekend de 4 jours d'une fête turque ce qui a amené une multitude de gens dans le coin. Mauvais moment pour y trouver la paix, même si le soir, autour du bar ou un feu rechauffe l'atmosphère, il fait bon se retrouver dans un des nombreux salons en plein air remplis de coussins et de tapis turc, bien sûr.